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BULLETIN D’INFORMATION CFE-CGC TSN

09/04/2022

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Sommaire :

1 – NAO 2022, UN PREMIER BILAN APRES 10 SEMAINES DE MOUVEMENTS

2 – Retour sur la mobilisation du mardi 5 avril à Elancourt –Précisions sur la négo du 6 avril

3 – Ouverture d'une caisse de solidarité

4 – Dans la presse - article du 78 Actu  

 

1 – NAO 2022  un premier bilan après 10 semaines du mouvements

Bien triste premier bilan, même si nous sortons un jour de cette crise historique, que la situation dans laquelle la Direction de notre Groupe nous a placés. En effet quoi qu’il en soit cette crise laissera auprès de chacun d’entre nous de lourdes cicatrices, celle d’un combat acharné qui se terminera avec le sentiment d’avoir fait en toute conscience ce qu’il fallait mais sans avoir forcément obtenu tout ce que nous aurions souhaité.

Certes vous allez me dire que c’est le jeu de la négociation et vous avez totalement raison et c’est aussi notre rôle de savoir juger jusqu’où nous devons mettre le curseur, curseur de la fin de partie où chacun sortira gagnant pour pouvoir repartir vers de nouveaux combats. Car oui au final nous ne regarderons pas le nombre de fois où nous sommes tombés mais bien le nombre de fois où nous nous sommes relevés. 

Pourquoi une telle situation ?

2022 aura été sous la lumière de l’incompréhension mutuelle et aussi bien côté Direction que du notre. Avons-nous tous perdu le sens de la raison et des valeurs ?

Pour notre Direction, nous les représentants du personnel, n’avons pas fait le travail. Travail consistant à expliquer aux salariés que, bien que les résultats 2021 furent exceptionnels, il est plus important de protéger l’entreprise des éventualités du Futur que de se répartir les richesses de celle-ci. Travail qui aurait dû consister aussi à expliquer et convaincre les salariés que notre Groupe a besoin de garder sa visibilité au CAC40 et donc qu’il est essentiel, pour attirer les investisseurs européens, de remonter le cours de l’action en lançant une grande opération d’achat d’actions dans l’optique de les annuler ensuite et ainsi faire augmenter le cours de notre action.

Pour nous, Organisation Syndicale, la Direction ne comprend pas que la richesse d’une entreprise est tout d’abord celle de son capital humain et donc qu’il est nécessaire de le valoriser au travers d’une politique salariale juste pour en reconnaitre la contribution. Richesses de l’entreprise aussi au travers de ses résultats qui sont avant toute chose le résultat d’un investissement sans faille de l’ensemble du collectif du Groupe. Richesses qui vont encore une fois privilégier la part spéculative de notre société au lieu de permettre à chacun de maintenir son pouvoir d’achat dans un monde qui marche sur la tête.

Alors que penser de cette situation ? Que doit-on penser de ce fossé entre OS et Direction et rêvons qu’il ne soit pas celui du Grand Rift africain. Si tel est le cas l’avenir serait bien sombre mais comme dans toute crise complexe l’espoir est le moteur humain, nous tous, acteurs essentiels pour résoudre cette crise garderons l’énergie nécessaire pour rapprocher ces deux visions divergentes.

2 – Retour sur la mobilisation du mardi 5 avril à Elancourt   

 

Suite au mouvement de l’intersyndicale le 5 avril 2022 à ELANCOURT réunissant plus de 800 salaries

Après 8 semaines de lutte continue dans tout le groupe THALES, l’ensemble des salariés mobilisés sous l’impulsion des organisations syndicales ne peuvent que constater le refus de la Direction de continuer à faire vivre le dialogue social, et au-delà d’apaiser la crise sociale actuelle.

La question est posée : ce groupe industriel, leader dans bien des secteurs clés français de l’aéronautique, de la défense, du spatial et de la sécurité, ne devrait-il pas se focaliser sur ses enjeux stratégiques dans le contexte particulier où le Groupe excelle par ses résultats 2021 et par ses challenges pour répondre aux difficultés d’approvisionnement versus un carnet de commande débordant. 

Les organisations syndicales représentatives de THALES ont même poussé la démarche jusqu’à faire le travail de la Direction des Ressources Humaines en lui proposant un protocole de sortie de crise pour trouver une issue.

Nouveau coup d’épée dans l’eau : une fois de plus, la Direction du Groupe n’a pas été en mesure de proposer la moindre clé de sortie de crise et via son nouveau DRH a fait preuve d’un mutisme historique, se contentant de jouer la montre et d’attaquer les représentants du personnel en justice, sans oublier les « mises au pas » les plus mesquines !

Les salariés et les organisations syndicales ont préparé la cérémonie de l’enterrement du dialogue social à Thales et se préparent à en porter le deuil.

 

 

La cérémonie d’inhumation a eu  lieu le 5 avril à 14 H sur le site de Thales Elancourt en France.

 

 

Comme quoi nous aussi OS nous savons faire du théâtre et il n’y a pas que celui des NAO jusque-là réservé à notre Direction !

En ces temps où le contexte international est dramatique, on pourrait penser que cette crise sociale dans le groupe THALES est bien loin des préoccupations de tout à chacun. Mais ce combat mené avant tout par une grande majorité des salariés du Groupe en France est celui d’une juste reconnaissance de la valeur ajoutée en entreprise et d’un meilleur partage des richesses générées par celle-ci.

 Précisions sur le protocole de sortie de crise reçu le 6 avril et qui constitue une réponse de la direction à nos mouvements : Enfin une avancée pour notre pouvoir d’achat !!!

De façon à vous donner des éléments de contexte du protocole de sortie de crise, voici quelques informations et explication du texte que nous avons demandé à voir évoluer :

Point 1 : Agenda

Tout d’abord la direction ne propose aucun nouvel aménagement du calendrier de la politique salariale au-delà du geste déjà effectué. De fait sur ce protocole de sortie de crise nous avons un agenda positionné au 1er avril pour 2022 (soit 3 mois de mieux que 2021) et un retour à une application au 1er janvier dès 2023. Il a été aussi entériné que le sujet de la rétroactivité n’en serait plus jamais un et que ce point ne sera plus jamais « une variable d’ajustement » de la politique salariale. Au-delà, et nous allons le faire écrire, il a été convenu que la politique salariale serait discuté en octobre 2022 pour calibrer les budgets en fonction des évolutions du contexte social national et international en un mot le niveau d’inflation.

Point 2 : Budget

La direction propose un budget de 0,3% complémentaire au titre de la situation tendue de l’inflation. Ce budget sera discuté en entreprise mais est un budget pour toutes les catégories socio-professionnelles.

Pour garantir qu’un budget complémentaire soit utilisé pour tous et pas uniquement pour certaines catégories socio-professionnelles la CFE-CGC s’était battue et a donc obtenu un budget complémentaire pour les bas salaires inférieur à 2300€ qui bénéficieront à minima d’une augmentation de 4% et sans impacter les budget de 3,5% et 0,3%.

Pas de changement sur le budget spécifique égalité femme/homme de 0,1% auquel s’associe un budget de 0,05% pour le plafond de verre, ces budgets s’ajoutent aux autres mesures.

Point 3 : Minima conventionnels

Nous avons obtenu que la revalorisation des minima conventionnels soient prise hors budget NAO. Le principe sera donc de regarder le salaire de base par rapport aux minima conventionnels, de revaloriser lorsque nécessaire par rapport à la nouvelle grille, d’effectuer ensuite la majoration lorsque dans votre entreprise il en existe une et ensuite la politique sera appliquée.

Point 4 : Annulation des mesures à l’encontre des salariés et paiement des heures de grève

La direction a proposé la compensation à hauteur de 20% des heures de grève. C’est un petit effort et nous travaillons encore à obtenir plus.

L’ensemble des mesures à l’encontre des salariés sont abandonnés et il n’y aura pas de mesures internes envers les salariés.

 

Après plus de 10 semaines de combat acharné les avancées sont modestes mais restent des avancées.

Lundi prochain, nous aurons une réunion de l’intersyndicale des OS du Groupe pour conforter notre orientation

 

3 Ouverture d'une caisse de solidarité INTERSYNDICALE THALES GROUPE :

En soutien de nos collègues pour compenser le mieux possible les pertes de rémunérations.

Ce message est essentiel et nécessaire dans une crise majeure. Les organisations syndicales représentatives ont lancé une opération de solidarité pour permettre à tous d’affronter le cap des mouvements sociaux et particulièrement pour ceux dont la rémunération a été impacté.

Cet élan de solidarité doit être relayé par chacun de vous pour qu’il rencontre le plus grand succès possible et démontre de la solidité du mouvement.

Depuis plus de 8 semaines, des salariés manifestent lors d’actions dans tous les établissements du Groupe, en coordination avec les organisations syndicales, pour exprimer leur mécontentement, face à une politique salariale 2022 non seulement injuste mais incompréhensible de la part de la Direction au regard des excellents résultats du Groupe face aux besoins des salariés, face à l’accroissement des compétences et qualifications de toutes et tous, face à l’inflation galopante, aux hausses des prix de l’énergie notamment et face aux enjeux à venir

Les mouvements actuels sur nos sites nous touchent de façon différentes et pour certains l’impact est déjà présent sur leur rémunération.

Vous appréciez notre engagement ? Vous pouvez manifester votre soutien. Pour cela vous avez deux solutions :

  1. Participez à la cagnotte en ligne sur cotizup. https://www.cotizup.com/intersyndicalethales
  2. Faire un virement sur le compte FTM CGT Thales suivant, en précisant « Caisse de solidarité intersyndicale Thales »

Cette caisse de solidarité est gérée par nos 4 organisations syndicales CFDT, CFE-CGC, CFTC et CGT.

Toutes les sommes versées seront utilisées pour aider les salariés qui ont perdu de l’argent lors des mouvements sur tous les sites de Thales.

SOYEZ NOMBREUX A PARTICIPER !  MERCI POUR EUX, MAIS AUSSI POUR VOUS CAR CE COMBAT EST CELUI DE CHACUN !

                                                                         

4 Dans la presse :  

78 actu publié le 6 Avr 2022 par Alexandre Marque

https://actu.fr/ile-de-france/elancourt_78208/elancourt-le-conflit-social-sur-les-salaires-se-durcit-chez-thales_49987258.html

 

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