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BULLETIN D’INFORMATION CFE-CGC TSN09/04/2022 |
Sommaire :
1 – NAO 2022, UN PREMIER BILAN APRES 10 SEMAINES DE MOUVEMENTS
2 – Retour sur la mobilisation du mardi 5 avril à Elancourt –Précisions sur la négo du 6 avril
3 – Ouverture d'une caisse de solidarité
4 – Dans la presse - article du 78 Actu
1 – NAO 2022 un premier bilan après 10 semaines du mouvements
Bien triste premier bilan, même si nous sortons un jour de cette crise historique, que la situation dans laquelle la Direction de notre Groupe nous a placés. En effet quoi qu’il en soit cette crise laissera auprès de chacun d’entre nous de lourdes cicatrices, celle d’un combat acharné qui se terminera avec le sentiment d’avoir fait en toute conscience ce qu’il fallait mais sans avoir forcément obtenu tout ce que nous aurions souhaité.
Certes vous allez me dire que c’est le jeu de la négociation et vous avez totalement raison et c’est aussi notre rôle de savoir juger jusqu’où nous devons mettre le curseur, curseur de la fin de partie où chacun sortira gagnant pour pouvoir repartir vers de nouveaux combats. Car oui au final nous ne regarderons pas le nombre de fois où nous sommes tombés mais bien le nombre de fois où nous nous sommes relevés.
Pourquoi une telle situation ?
2022 aura été sous la lumière de l’incompréhension mutuelle et aussi bien côté Direction que du notre. Avons-nous tous perdu le sens de la raison et des valeurs ?
Pour notre Direction, nous les représentants du personnel, n’avons pas fait le travail. Travail consistant à expliquer aux salariés que, bien que les résultats 2021 furent exceptionnels, il est plus important de protéger l’entreprise des éventualités du Futur que de se répartir les richesses de celle-ci. Travail qui aurait dû consister aussi à expliquer et convaincre les salariés que notre Groupe a besoin de garder sa visibilité au CAC40 et donc qu’il est essentiel, pour attirer les investisseurs européens, de remonter le cours de l’action en lançant une grande opération d’achat d’actions dans l’optique de les annuler ensuite et ainsi faire augmenter le cours de notre action.
Pour nous, Organisation Syndicale, la Direction ne comprend pas que la richesse d’une entreprise est tout d’abord celle de son capital humain et donc qu’il est nécessaire de le valoriser au travers d’une politique salariale juste pour en reconnaitre la contribution. Richesses de l’entreprise aussi au travers de ses résultats qui sont avant toute chose le résultat d’un investissement sans faille de l’ensemble du collectif du Groupe. Richesses qui vont encore une fois privilégier la part spéculative de notre société au lieu de permettre à chacun de maintenir son pouvoir d’achat dans un monde qui marche sur la tête.
Alors que penser de cette situation ? Que doit-on penser de ce fossé entre OS et Direction et rêvons qu’il ne soit pas celui du Grand Rift africain. Si tel est le cas l’avenir serait bien sombre mais comme dans toute crise complexe l’espoir est le moteur humain, nous tous, acteurs essentiels pour résoudre cette crise garderons l’énergie nécessaire pour rapprocher ces deux visions divergentes.
2 – Retour sur la mobilisation du mardi 5 avril à Elancourt
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Suite au mouvement de l’intersyndicale le 5 avril 2022 à ELANCOURT réunissant plus de 800 salaries
Après 8 semaines de lutte continue dans tout le groupe THALES, l’ensemble des salariés mobilisés sous l’impulsion des organisations syndicales ne peuvent que constater le refus de la Direction de continuer à faire vivre le dialogue social, et au-delà d’apaiser la crise sociale actuelle.
La question est posée : ce groupe industriel, leader dans bien des secteurs clés français de l’aéronautique, de la défense, du spatial et de la sécurité, ne devrait-il pas se focaliser sur ses enjeux stratégiques dans le contexte particulier où le Groupe excelle par ses résultats 2021 et par ses challenges pour répondre aux difficultés d’approvisionnement versus un carnet de commande débordant.
Les organisations syndicales représentatives de THALES ont même poussé la démarche jusqu’à faire le travail de la Direction des Ressources Humaines en lui proposant un protocole de sortie de crise pour trouver une issue.
Nouveau coup d’épée dans l’eau : une fois de plus, la Direction du Groupe n’a pas été en mesure de proposer la moindre clé de sortie de crise et via son nouveau DRH a fait preuve d’un mutisme historique, se contentant de jouer la montre et d’attaquer les représentants du personnel en justice, sans oublier les « mises au pas » les plus mesquines !
Les salariés et les organisations syndicales ont préparé la cérémonie de l’enterrement du dialogue social à Thales et se préparent à en porter le deuil.
La cérémonie d’inhumation a eu lieu le 5 avril à 14 H sur le site de Thales Elancourt en France. |
Comme quoi nous aussi OS nous savons faire du théâtre et il n’y a pas que celui des NAO jusque-là réservé à notre Direction !
En ces temps où le contexte international est dramatique, on pourrait penser que cette crise sociale dans le groupe THALES est bien loin des préoccupations de tout à chacun. Mais ce combat mené avant tout par une grande majorité des salariés du Groupe en France est celui d’une juste reconnaissance de la valeur ajoutée en entreprise et d’un meilleur partage des richesses générées par celle-ci.
Précisions sur le protocole de sortie de crise reçu le 6 avril et qui constitue une réponse de la direction à nos mouvements : Enfin une avancée pour notre pouvoir d’achat !!!
De façon à vous donner des éléments de contexte du protocole de sortie de crise, voici quelques informations et explication du texte que nous avons demandé à voir évoluer :
Point 1 : Agenda
Tout d’abord la direction ne propose aucun nouvel aménagement du calendrier de la politique salariale au-delà du geste déjà effectué. De fait sur ce protocole de sortie de crise nous avons un agenda positionné au 1er avril pour 2022 (soit 3 mois de mieux que 2021) et un retour à une application au 1er janvier dès 2023. Il a été aussi entériné que le sujet de la rétroactivité n’en serait plus jamais un et que ce point ne sera plus jamais « une variable d’ajustement » de la politique salariale. Au-delà, et nous allons le faire écrire, il a été convenu que la politique salariale serait discuté en octobre 2022 pour calibrer les budgets en fonction des évolutions du contexte social national et international en un mot le niveau d’inflation.
Point 2 : Budget
La direction propose un budget de 0,3% complémentaire au titre de la situation tendue de l’inflation. Ce budget sera discuté en entreprise mais est un budget pour toutes les catégories socio-professionnelles.
Pour garantir qu’un budget complémentaire soit utilisé pour tous et pas uniquement pour certaines catégories socio-professionnelles la CFE-CGC s’était battue et a donc obtenu un budget complémentaire pour les bas salaires inférieur à 2300€ qui bénéficieront à minima d’une augmentation de 4% et sans impacter les budget de 3,5% et 0,3%.
Pas de changement sur le budget spécifique égalité femme/homme de 0,1% auquel s’associe un budget de 0,05% pour le plafond de verre, ces budgets s’ajoutent aux autres mesures.
Point 3 : Minima conventionnels
Nous avons obtenu que la revalorisation des minima conventionnels soient prise hors budget NAO. Le principe sera donc de regarder le salaire de base par rapport aux minima conventionnels, de revaloriser lorsque nécessaire par rapport à la nouvelle grille, d’effectuer ensuite la majoration lorsque dans votre entreprise il en existe une et ensuite la politique sera appliquée.
Point 4 : Annulation des mesures à l’encontre des salariés et paiement des heures de grève
La direction a proposé la compensation à hauteur de 20% des heures de grève. C’est un petit effort et nous travaillons encore à obtenir plus.
L’ensemble des mesures à l’encontre des salariés sont abandonnés et il n’y aura pas de mesures internes envers les salariés.
Après plus de 10 semaines de combat acharné les avancées sont modestes mais restent des avancées. Lundi prochain, nous aurons une réunion de l’intersyndicale des OS du Groupe pour conforter notre orientation |
3 – Ouverture d'une caisse de solidarité INTERSYNDICALE THALES GROUPE :
En soutien de nos collègues pour compenser le mieux possible les pertes de rémunérations.
Ce message est essentiel et nécessaire dans une crise majeure. Les organisations syndicales représentatives ont lancé une opération de solidarité pour permettre à tous d’affronter le cap des mouvements sociaux et particulièrement pour ceux dont la rémunération a été impacté.
Cet élan de solidarité doit être relayé par chacun de vous pour qu’il rencontre le plus grand succès possible et démontre de la solidité du mouvement.
Depuis plus de 8 semaines, des salariés manifestent lors d’actions dans tous les établissements du Groupe, en coordination avec les organisations syndicales, pour exprimer leur mécontentement, face à une politique salariale 2022 non seulement injuste mais incompréhensible de la part de la Direction au regard des excellents résultats du Groupe face aux besoins des salariés, face à l’accroissement des compétences et qualifications de toutes et tous, face à l’inflation galopante, aux hausses des prix de l’énergie notamment et face aux enjeux à venir
Les mouvements actuels sur nos sites nous touchent de façon différentes et pour certains l’impact est déjà présent sur leur rémunération.
Vous appréciez notre engagement ? Vous pouvez manifester votre soutien. Pour cela vous avez deux solutions :
- Participez à la cagnotte en ligne sur cotizup. https://www.cotizup.com/intersyndicalethales
- Faire un virement sur le compte FTM CGT Thales suivant, en précisant « Caisse de solidarité intersyndicale Thales »
Cette caisse de solidarité est gérée par nos 4 organisations syndicales CFDT, CFE-CGC, CFTC et CGT.
Toutes les sommes versées seront utilisées pour aider les salariés qui ont perdu de l’argent lors des mouvements sur tous les sites de Thales.
SOYEZ NOMBREUX A PARTICIPER ! MERCI POUR EUX, MAIS AUSSI POUR VOUS CAR CE COMBAT EST CELUI DE CHACUN !
4 – Dans la presse :
78 actu publié le 6 Avr 2022 par Alexandre Marque
Des questions ? Contactez vos représentants CFE-CGC :
- Détails
- Écrit par : CFE-CGC TSN
Vous trouverez ci dessous un tract concernant l'appel à la mobilisation du 5 avril :
- Détails
- Écrit par : CFE-CGC TSN
BULLETIN D’INFORMATION CFE-CGC TSN01/04/2022 |
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Sommaire :
1 – Les sommes versées par l’employeur pour le télétravail ne sont pas imposables
2 – Mobilisation du mardi 5 avril à Elancourt
3 – Ouverture d'une caisse de solidarité
4 – Dans la presse - article de l’Usine Nouvelle, le PDG de THALES s’exprime dans LE FIGARO, La TRIBUNE Thales se concentre sur sa croissance organique qui explose
1 – Les sommes versées par l’employeur pour le télétravail ne sont pas imposables
Il va bientôt falloir déclarer nos revenus 2021 aux services des impôts.
Sachez que les frais professionnels de télétravail en 2021 sont exonérés d’impôt !
Un grand nombre de salariés se sont mis au télétravail depuis la pandémie à Covid-19. Les frais professionnels de télétravail en 2021 sont exonérés d’impôt sur le revenu dans la limite de 580€ par an.
Les allocations versées par les employeurs pour couvrir les frais de télétravail, ( indemnités, remboursements forfaitaires ou remboursements de frais réels) seront exonérées d’impôt sur le revenu dans les limites de 2,50€ par jour, soit 55€ par mois et 580€ / an.
Les salariés ayant reçu une allocation de la part de leur employeur n’auront rien à faire au moment de remplir leur déclaration de revenus 2022. C’est aux employeurs de les transmettre à l’administration fiscale.
« Ainsi, le montant du revenu imposable prérempli sur la déclaration de revenus ne devrait pas, en principe, inclure de telles allocations », précise encore le ministère à travers un communiqué.
Les salariés n’auront uniquement qu’à vérifier les montants préremplis par rapport à leurs bulletins de paie (ou l’attestation fiscale annuelle délivrée par l’employeur).
Cette exonération ne tient pas compte « des frais courants généralement nécessités par l’exercice de la profession, qui comprennent notamment les frais de déplacement entre le domicile et le lieu de travail et les frais de restauration », nous rappelle Bercy.
Si vous voulez opter pour la déclaration des frais réels, déduisez les frais engagés en 2021 au titre du télétravail à domicile à hauteur des mêmes montants.
Dans la foulée, vous avez « la possibilité de les déduire pour leur montant exact si cela vous est plus favorable »
Voici pour information, les frais de télétravail déductibles :
- Les frais de communication (abonnement, souscription à une offre internet, etc.) ;
- Les frais de fournitures et d’imprimés (dépenses en ramettes de papier, en cartouches d’encre) ;
- Les frais de téléphone portable (frais d’abonnement, de communication et d’acquisition de téléphone portable) ;
- Les frais de déplacement entre le domicile et le lieu de travail (il faut dans ce cas, la justification de la nécessité des déplacements entre le domicile et le lieu de travail)
- L’achat de mobilier et de matériel informatique pour les besoins de votre activité professionnelle
- Les frais liés à l’utilisation d’un local privé (frais d’électricité, d’assurance habitation, d’eau, etc.).
2 – Mobilisation du mardi 5 avril à Elancourt
N’oubliez pas l’action de mobilisation du mardi 5 avril à Elancourt, en soutien de nos collègues qui ont été assignés en justice par la Direction.
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MARDI 5 AVRIL 2022 L’intersyndicale donne rendez vous à tous les salariés du groupe Afin de manifester leur colère DEVANT LE SITE (DMS) D’ELANCOURT rendez vous entre 12h et 14h autour d’un barbecue 2, avenue Gay Lussac – 78990 Elancourt (trajet : 21 minutes seulement en partant du bureau de Meudon) |
Contactez-nous si vous avez besoin de co-voiturage
3 – Ouverture d'une caisse de solidarité INTERSYNDICALE THALES GROUPE :
Depuis plus de 8 semaines, des salariés manifestent lors d’actions dans tous les établissements du Groupe, en coordination avec les organisations syndicales, pour exprimer leur mécontentement, face à une politique salariale 2022 non seulement injuste mais incompréhensible de la part de la Direction au regard des excellents résultats du Groupe face aux besoins des salariés, face à l’accroissement des compétences et qualifications de toutes et tous, face à l’inflation galopante, aux hausses des prix de l’énergie notamment et face aux enjeux à venir
Les mouvements actuels sur nos sites nous touchent de façon différentes et pour certains l’impact est déjà présent sur leur rémunération.
A ce titre l’intersyndicale a fait ouvrir une caisse de solidarité pour compenser le mieux possible ces pertes.
Les modalités de redistribution vers les salariés seront publiées dans le courant de la semaine prochaine et de la même façon les modalités de restitution aux donateurs si la caisse n’est pas ou partiellement utilisée.
Merci à chacun de distribuer cette information à vos adhérents, sympathisants mais certainement plus largement à l’ensemble de vos collègues pour que celle-ci soit une réussite et que personne ne soit au final lésé par ces mouvements.
Vous appréciez notre engagement ? Vous pouvez manifester votre soutien. Pour cela vous avez deux solutions :
- Participez à la cagnotte en ligne sur cotizup. https://www.cotizup.com/intersyndicalethales
- Faire un virement sur le compte FTM CGT Thales suivant, en précisant « Caisse de solidarité intersyndicale Thales »
Cette caisse de solidarité est gérée par nos 4 organisations syndicales CFDT, CFE-CGC, CFTC et CGT.
Toutes les sommes versées seront utilisées pour aider les salariés qui ont perdu de l’argent lors des mouvements sur tous les sites de Thales.
Merci par avance à chacune et chacun de vous pour cette action solidaire.
Lien vers le tract détaillant l'ouverture de cette caisse de solidarité.
4 – Dans la presse : complément d’infos Airbus et de Safran (l’article en ligne étant réservé aux abonnés, nous vous avons mis ci-dessous l’intégralité de l’article).
Usine Nouvelle - 25 mars 2022
par Olivier James et Cécile Maillard : https://www.usinenouvelle.com/article/airbus-dassault-safran-thales-dans-l-aeronautique-les-salaries-reclament-leur-part.N1800202
Chez Airbus, les salariés ont obtenus des augmentations de salaires en forte hausse. Le redécollage de l'aéronautique génère de fortes attentes au sein des grands groupes de la filière.
Après deux années de modération salariale, les salariés de l’aéronautique tiennent à voir leurs revenus se remplumer. D’où d’intenses négociations concernant les augmentations de salaires menées ces derniers mois au sein des grands donneurs d’ordre du secteur. Des revendications galvanisées par le redressement de cette industrie et une inflation galopante qui pourrait s’élever à environ 4% cette année suivant les estimations. Si les discussions se sont achevées chez Safran dès l’automne puis chez Airbus fin mars, les directions de Dassault Aviation et de Thales doivent encore trouver un terrain d’entente avec leurs organisations syndicales.
Premier constat : les augmentations atteignent des niveaux rarement vus dans le secteur.
Elles ne sont pas sans lien avec bons résultats affichés par les groupes en 2021, en particulier chez Airbus. Avec des bénéfices records en 2021 de 4,2 milliards d’euros, l’avionneur a lâché du lest et accordé des augmentations historiques. Chez Dassault, dont le niveau des augmentations – qui ne concerne que les non cadres – talonne celles d’Airbus, l’avalanche de contrats Rafale à l’export a donné du grain à moudre aux organisations syndicales.
Accord trouvé chez Airbus
Chez Airbus, qui table sur une forte remontée des cadences de production, un premier accord a été conclu mardi 22 mars par FO, la CFE-CGC et la CFTC. Il concerne les salariés français d’Airbus Opérations et Atlantic, soit la grande majorité des salariés du groupe. Que prévoit-il ? Une augmentation de 3,9% entre juillet 2022 et juin 2023 (avec 2% de hausse générale et 2,9% de hausse individuelle) puis une hausse minimale de 2,9% de juillet 2023 à juin 2024 (1% de hausse générale et 1,9% de hausse individuelle).
Les augmentations individuelles, dont plus de 80% des salariés devraient bénéficier selon FO, représentent au moins 45 euros par mois pour les non-cadres et 100 euros pour les cadres. In fine, la hausse générale s’établira à au moins 6,8% sur deux ans. A cet accord, obtenu après plusieurs débrayages et manifestations dans les sites du groupe, s’ajoute « une clause de révision avec une réunion prévue début 2023 afin de garantir un complément de politique salariale en 2023 en cas de dérive de l’inflation en 2022 », comme le précise la CFE-CGC.
« FO a lourdement insisté pour qu’en cette période de fortes incertitudes les négociations prennent en compte l’inflation constatée et non plus, comme auparavant, les seules prévisions », assure Dominique Delbouis, coordinateur FO pour le groupe Airbus. Les accords devraient également être signés par FO, la CFE-CGC et la CFTC dans les prochaines heures au sein des deux autres divisions, Airbus Helicopters et Airbus Defence and Space, avec respectivement des hausses globales annoncées sur deux ans de 6,8% et 7%.
Chez Dassault, le bras de fer continue
Pour Dassault et Thales, où les mouvements sociaux se sont multipliés et se poursuivent encore, de nouvelles propositions sont sur la table. Chez le fabricant du Rafale, des débrayages ont eu lieu ces derniers jours dans certains sites du groupe comme à Mérignac, Biarritz, Poitiers et Argonay. En décembre, la direction de l’entreprise a signé un accord avec l’UNSA et la CFE-CGC auquel se sont opposées les autres organisations syndicales (CFDT, CGT et FO). Pour les non-cadres, il établit une augmentation de salaire de 3,5%, dont 1,8% d’augmentation générale au 1er janvier 2022 avec un talon (minimum) de 42 euros, 1,2% pour les augmentations individuelles et 0,5% pour l’ancienneté. Quant aux cadres, l'accord prévoit une enveloppe de 3,75%, uniquement en augmentations individuelles.
Au vu des mobilisations des trois syndicats non signataires, qui pointent du doigt les disparités entre cadres et non cadres, la direction a soumis une nouvelle offre le 16 mars dernier. A savoir : une augmentation pour les salariés non cadres de 140 euros bruts par mois, sur 13 mois. Selon les calculs de la direction, cette augmentation de 140 euros représente une hausse de 7,6% pour les plus bas salaires, mais de 5,2% en moyenne. Soit une augmentation moyenne de 6,9%, en incluant l’augmentation individuelle (1,2%) et l’ancienneté (0,5%).
« Le compte n’y est pas, ce chiffre n’étant pas représentatif de tous les salariés, tranche Eric Lision, délégué syndical central CGT. Nous demandons pour notre part aujourd’hui une augmentation de 200 euros brut, contre 200 euros net auparavant ». Quant au budget consacré aux augmentations individuelles, il ne bouge pas par rapport à ce qui a été signé en décembre (+ 1,2% pour les non-cadres). Autant de données qui n’incluent pas les cadres, et rendent difficile la comparaison avec les autres groupes aéronautiques.
Côté Thales, les tractations continuent
La direction de Thales reçoit de son côté vendredi 25 mars dans l’après-midi, au siège social de la Défense, à l’ouest de Paris, les quatre organisations syndicales du groupe. Depuis près de deux mois, se succèdent sur tous les sites du groupe débrayages ou grèves, comme en début de semaine à Méru, dans l’Oise, blocages d’usines, comme à Elancourt, Toulouse, Cannes, Cholet... Le 10 mars, un millier de personnes ont manifesté devant le siège. La vie sociale du groupe est à l’arrêt, avec un boycott, par les représentants des salariés, de toutes les réunions des conseils économiques et sociaux… Une mobilisation jamais vue dans le groupe.
Unis dans une intersyndicale, les syndicats réclament des augmentations de salaires de 4%, quand la direction a proposé en janvier 3,5%. Et n’a pas bougé depuis. Elle n’a pas donné suite, non plus, à la demande des syndicats d’appliquer les augmentations au 1er janvier, et campe sur sa proposition d’une entrée en vigueur au 1er avril. « La publication des résultats du groupe, le 3 mars, a mis le feu aux poudres ! témoigne Marie-Hélène Miermont, déléguée syndicale CFE-CGC de Thales AVS (branche avionique). Les prises de commande sont historiques, le cash phénoménal. »
Les représentants des salariés ont proposé, a minima, de renégocier l’accord d’intéressement, qui fixe un plafond au cumul de l’intéressement et de la participation. Refus, également, de la direction. « Patrice Caine, le PDG, et le nouveau DRH font preuve d’une raideur incompréhensible », conclut Marie-Hélène Miermont. Qui espère que la direction aura de nouvelles propositions à présenter aux représentants syndicaux lors de la réunion du vendredi 25 mars, pour sortir de cette impasse.
Délégué central CFDT, Anthony Perrocheau n’attend rien de cette rencontre. «Nous avons appris que la direction assignait en justice les salariés qui organisent des filtrages. C’est un tournant complet dans les relations sociales de Thales, avant on avait un bon dialogue social. A part la délégation reçue au siège le 10 mars, nous n’avons pas eu de réunion avec la direction depuis le 18 février ! Les mouvements se durcissent, parce que la colère monte. Pas sur les salaires, mais contre le comportement de la direction. »
Un accord trouvé depuis octobre chez Safran
Côté Safran, l’accord sur les salaires a été signé en octobre 2021, quand l’inflation n’atteignait pas encore les niveaux actuels. Dans la quasi-totalité des entreprises du groupe, l’enveloppe d’augmentations est de 3%, dont 1,5% d’augmentations générales pour les non-cadres. Une clause de revoyure est prévue, avec un rendez-vous fixé au 9 mai. « Nous pourrons éventuellement reparler de l’intéressement, mais nous ne renégocierons pas les salaires », précise Anne-Claude Vitali, déléguée centrale CFDT chez Safran.
Elle rappelle que 3% d’augmentations, ce n’est pas si loin des 3,9% obtenus chez Airbus pour 2022. Et que les contextes sont différents : l’accord d’octobre ne traitait pas que des salaires, mais actait 1000 créations nettes d’emplois en 2022 et autant en 2023, et l’absence de licenciements pendant deux ans. « Safran fait un effort sans précédent sur la recherche, travaille sur de nouvelles technologies indispensables à l’avenir du groupe, et a besoin d’investir cet argent maintenant, sur les hommes et sur l’outil productif. C’est très important pour la CFDT. »
le PDG de THALES s’exprime dans LE FIGARO : Patrice CAINE s’inquiète de la pénurie de compétence scientifique en France
La TRIBUNE : Thales se concentre sur sa croissance organique qui explose, regarde aussi pour réaliser des acquisitions comme iXblue, avec des opérations agressives sur ATOS et IDEMIA
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- Détails
- Écrit par : CFE-CGC TSN
BULLETIN D’INFORMATION CFE-CGC TSN30/03/2022 |
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Sommaire :
1 – Assignation de grévistes en justice
2 – Lettre d’un salarié de DMS / UWS à Patrice Caine
3 – NAO : vers une sortie de crise difficile
4 - Le conflit chez Thales dans la presse - lettre A et autres parutions
1 – Assignation de grévistes en justice
Comme le décrit très bien la lettre A du 25 mars (article en bas de ce mail), la Direction a pris la décision d’assigner en justice une cinquantaine de grévistes (élus et salariés) qui faisaient usage leur droit de grève. (Document pour rappeler comment s’utilise le droit de grève).
La semaine dernière, les salariés de nombreux sites ont lancé des actions démonstratives signifiant leur ras le bol, des actions de grèves ponctuelles et répétées. La Direction plutôt que de privilégier un dialogue constructif pour sortir de la crise a préféré tenter d’intimider les grévistes par des menaces d’un autre âge, essentiellement d’ordre juridique.
Au silence et à la surdité, la Direction a ajouté l’intimidation pour faire taire les salariés Thales.
Ce sont là de bien mauvaises manières que l’on ne connaissait pas auparavant, fort éloignées du Dialogue Social auquel nous étions habitués.
Que la Direction l’entende, toutes les actions quelles qu’elles soient, exceptées les actions de sabotage et de détérioration de l’outil de production, ou de violence aux personnes, sont soutenues par l’intersyndicale Groupe.
Attaquer les salariés grévistes est une ligne rouge qui provoquerait une rupture grave et durable du dialogue social au sein de Thales.
REAGISSONS et DEFENDONS NOS COLLEGUES !
L’intersyndicale appelle à poursuivre la mobilisation.
Montrons à la Direction que ce sont les salariés qui créent la richesse !
La réussite de ce mouvement dépendra de votre mobilisation. Venez nombreux !
MARDI 5 AVRIL 2022
L’intersyndicale donne RDV à tous les salariés du groupe
Afin de manifester leur colère
DEVANT LE SITE (DMS) D’ELANCOURT
rendez vous entre 12h et 14h
pour se retrouver autour d’un barbecue
2, avenue Gay Lussac – 78990 Elancourt
trajet : 21 minutes seulement en partant du bureau de Meudon
contactez-nous si vous avez besoin de co-voiturage
2 – Lettre d’un salarié de DMS / UWS à Patrice Caine
Nous partageons avec vous une lettre qui a été écrite à l’attention de Patrice Caine car nous trouvons qu’elle reflète avec justesse ce que beaucoup de salariés ressentent.
N’hésitez pas à nous faire connaître votre réaction par rapport à cette lettre par retour de mail !
3 – NAO : vers une sortie de crise difficile
Dans le groupe Thales, les salariés de tous les sites continuent à se battre pour défendre leur pouvoir d’achat. Il est à noter que seuls quelques sites – dont celui de Meudon – sur la cinquantaine de sites en France – ne se mobilisent pas, faute de volonté des salariés à manifester leur mécontentement.
Dans l’optique d’une sortie de crise qui soit satisfaisante pour toutes les parties, l’intersyndicale avait proposé à Clément De Villepin - DRH du groupe, un protocole de sortie de crise. Vous le trouverez en cliquant ici.
En tant qu’organisations syndicales responsables, nous nous devions de proposer ce protocole qui a vocation à trouver ensemble les moyens d’un compromis acceptable pour chacun.
L’objectif de ce document est de proposer à la direction de THALES notre approche raisonnée et raisonnable de sortie de la crise actuelle qui entache le dialogue social et compromet fortement, à la fois le bon déroulement au quotidien des affaires dans les différents établissements du Groupe et aussi le maintien d’un dialogue social constructif ;
=> dialogue social plus que nécessaire actuellement, au regard des grands enjeux pour notre Groupe.
Une nouvelle réunion et encore un coup d’épée dans l’eau.
Une réunion s’est tenue vendredi 25 mars, entre l’intersyndicale et la Direction (M. De Villepin et M. Groisy – DRH en charge des Affaires Sociales Groupe),
La direction a bien reçu notre protocole de sortie de crise. Malheureusement elle n’est pas arrivée avec des propositions.
=> La réponse est toujours la même. NON à toutes nos propositions !
Elle dit devoir réfléchir au champs des possibles suite à ce protocole et va revenir vers les OS.
Elle revendique cependant sa volonté de ne pas rompre le dialogue et avoue sa difficulté à trouver les modalités de sortie de crise.
Toutes les OS ont exprimé leur mécontentement et demande au-delà des propositions un arrêt immédiat des assignations en justice.
=> A voir ce qu’elle nous proposera. En attendant, la crise chez Thales fait les choux gras de la presse
4- Le conflit chez Thales dans la presse - lettre A et autres parutions
Miroir Social : https://www.miroirsocial.com/participatif/drh-contondante-et-comex-paresseux-fin-du-dialogue-social-chez-thales
L’USINE NOUVELLE : Airbus, Dassault, Safran, Thales… Dans l’aéronautique, les salariés réclament leur part (usinenouvelle.com)
Lettre A :
Des questions ? Contactez vos représentants CFE-CGC :
- Détails
- Écrit par : CFE-CGC TSN
Le CSE de THALES Services Numériques sera renouvelé en novembre 2022, nous vous invitons dès à présent à rejoindre la liste CFE-CGC pour préparer l’avenir de THALES Services Numériques.
Si l’envie de faire bouger les lignes, d’oeuvrer pour le bien commun et de créer du lien social vous habite, oubliez vos a priori sur le monde syndical. Ce qui compte, c’est d’oeuvrer ensemble pour le bien commun.
La CFE-CGC est un syndicat ouvert, actif et combatif qui a besoin de talents, jeunes et moins jeunes, pour contribuer encore plus activement au dialogue social.
Rejoignez-nous, pour faire de THALES Services Numériques une entreprise socialement engagée :
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- garante des conditions de travail équitables en respectant l’équilibre vie professionnelle / vie personnelle,
- permettant d’influer positivement sur les nouvelles formes du travail de demain (flex office, smartworking, télétravail …) ainsi que sur celles du dialogue social,
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Vous souhaitez être acteur de votre avenir professionnel, contactez-nous :
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- Détails
- Écrit par : CFE-CGC TSN
Bonjour, vous trouverez ci dessous le Compte Rendu intersyndical de la réunion du vendredi 25 mars 2022 entre les 4 OS du Groupe et la Direction :
- Détails
- Écrit par : CFE-CGC TSN
Tract Lettre ouverte aux candidats à l'élection présidentielle:
- Détails
- Écrit par : CFE-CGC TSN
La CFE-CGC Métallurgie signe l’accord sur les salaires minima hiérarchiques (SMH) ingénieurs et cadres 2022 à hauteur de +3,1%
La CFE-CGC Métallurgie a signé avec l’UIMM, le 18 mars 2022, l’accord revalorisant les barèmes des appointements annuels minimaux Ingénieurs & Cadres de la branche Métallurgie à hauteur de +3,1% pour l’année 2022.
Cette revalorisation tient compte des perspectives d'inflation pour l'année 2022 ainsi que de la situation économique contrastée des entreprises de la branche.
À la demande de la CFE-CGC, elle est assortie de deux clauses :
- un rendez-vous anticipé, dès la fin de cette année, pour les négociations des SMH Ingénieurs et Cadres 2023 sur la base d’un bilan économique 2022,
- l’engagement de négociations dès le 1er trimestre 2023 sur la nouvelle grille unique de classification applicable en 2024.
Rappel important : Le salaire de base annuel des ingénieurs et cadres, hors rémunération variable, doit se situer au-dessus des mini-conventionnels.
Cette disposition s’applique à tous les ingénieurs et cadres du groupe Thales, sans exception !
Voici les barèmes applicables dans notre entreprise :
COEFFICIENT |
BAREME FORFAIT EN JOURS SUR L’ANNEE |
BAREME FORFAIT EN HEURES SUR L’ANNEE |
Minima |
Minima |
|
60 et 68
|
|
23 600€
|
76
|
26 377€
|
|
80
|
31 386€
|
27 765€
|
84
|
32 956€
|
29 153€
|
86
|
33 740€
|
29 847€
|
92
|
36 094€
|
31 930€
|
100
|
39 233€
|
34 706€
|
108
|
42 371€
|
37 482€
|
114
|
44 725€
|
39 565€
|
120
|
47 079€
|
41 647€
|
125
|
49 041€
|
43 383€
|
130
|
51 003€
|
45 118€
|
135
|
52 964€
|
46 853€
|
180
|
62 471€
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62 471€
|
240
|
83 294€
|
83 294€
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- Écrit par : CFE-CGC TSN